« Amoureuse de la nature, j’ai fait de ma passion…

Je m’appelle Aurélie NOUËT, j’ai 38 ans et je suis pacsée. Originaire de St Brieuc, j’habite à Rennes depuis 20 ans. Après avoir obtenu ma licence de L.E.A. (Langues Etrangères Appliquées) à Rennes II, j’ai travaillé pendant 12 ans dans le tourisme et j’ai pu évoluer au sein du tour opérateur qui m’a employée. D’abord agent de réservation, j’ai fini au poste de chef de produit tourisme (conception de voyages organisés).

Pourquoi souhaitiez-vous vous reconvertir ?

Après 12 ans au sein de la même entreprise et ne pouvant plus évoluer, je commençais à m’ennuyer dans mon poste. L’idée de travailler dans un milieu proche de la nature et du végétal germait en moi depuis quelques temps. Et, en 2012, c’est donc un licenciement économique qui a été le déclencheur pour mettre en oeuvre un véritable changement de vie !

Comment avez-vous eu l’idée de travailler dans ce secteur ?

Amoureuse de la nature, atteinte par le virus paternel du jardinage, aimant créer des compositions florales de mes propres mains, c’est en toute logique que l’idée de faire de mon loisir un véritable travail s’est imposée. Le plus difficile a certainement été de m’orienter parmi tous les métiers que comprend le paysagisme !

Quelles étapes avez-vous suivies pour découvrir le métier et vous former ?

Le licenciement économique a en fait été un mal pour un bien. En effet, celui-ci m’a permis de bénéficier d’un suivi personnalisé par un cabinet de recrutement pendant un an. J’ai ainsi eu le temps et l’opportunité de faire le point sur mes compétences et valider mon choix d’orientation en tenant compte aussi bien de mes goûts personnels que des impératifs du marché du travail. Afin d’affiner mon choix de métier, j’ai multiplié les entretiens conseils avec des professionnels du secteur, mais aussi de l’emploi en agriculture. J’ai aussi fait différents stages : le premier en paysagisme d’intérieur, le second sur le terrain en paysagisme d’extérieur (stage que j’ai pu trouver grâce à Mme HEYSER de l’ANEFA 35) et le troisième en bureau d’études, aux côtés d’une architecte paysagiste. Cela m’a en outre permis de me tester physiquement et de comprendre que même si j’apprécie le travail de terrain, il était préférable que je m’oriente vers la conception paysagère. En parallèle, je me suis renseignée sur les formations pour adultes disponibles dans le 35 et ai été admise sur tests au C.P.S.A. de Combourg pour le B.T.S.A. Aménagements Paysagers, option conception. J’ai donc suivi cette formation intense de 10 mois, dont deux mois de stages en bureau d’études, et ai obtenu mon diplôme en juin 2014. J’ai énormément appris durant cette période sur un métier très technique et diversifié, mais quelques lacunes restaient quant à la connaissance des végétaux ! C’est toujours grâce au réseautage que j’ai pu travailler en pépinière, expérience qui a non seulement été un véritable module complémentaire du B.T.S.A., mais aussi une sorte de révélateur quant au travail en pépinière : production et entretien des végétaux, accueil et conseil de la clientèle, déplacements chez les clients… Un travail varié qui me va très bien !

Qu’appréciez-vous le plus dans ce métier ?

Un travail diversifié, majoritairement en extérieur, au contact du végétal et de la clientèle qui me permet aussi de faire de la conception paysagère.

Où en êtes-vous aujourd’hui professionnellement ?

Après un enchaînement de plusieurs petits contrats saisonniers en pépinière, j’ai été embauchée 4 ans dans une jardinerie dans les Côtes d’Armor, pour un poste polyvalent pépinière / marché aux fleurs où je me suis vite intégrée.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Forte désormais d’une bonne expérience en pépinière, je souhaite mettre davantage à profit mon BTS aménagements paysagers en me dirigeant vers un poste plus axé sur la création paysagère et pourquoi pas me lancer dans du « coaching végétal ».

Quels conseils donneriez-vous ?

Il est nécessaire de se créer un réseau et de multiplier les rencontres avec des professionnels déjà installés car il n’y a que très peu de recrutements par annonces. C’est un métier de passionnés, qui demande une grande connaissance du végétal que les formations pour adultes ne sont pas à même d’assurer par manque de temps le plus souvent !

 

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